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Terres cultivées et pâturages

 

Terres cultivées et pâturages

Les pâturages sont la dernière étape de la dégradation de la forêt méditerranéenne, après la disparition de la plupart des arbres et des espèces d’arbustes et de buissons qui les accompagnent. Il est souvent difficile de croire qu’en d’autres temps, ces mêmes terrains eurent une épaisse végétation. Ils occupent en général de grandes extensions de terrain, façonnant ainsi un paysage particulier de plaine. En général, les pâturages sont associés à la présence de cultures sèches de céréales, surtout de blé, d’orge et d’avoine.

De nombreuses espèces d’oiseaux trouvent ici un habitat optimal pour la reproduction, tandis que d’autres sont présents dans les pâturages attirés par l’abondance d’aliment et leur habitat de nidification se trouve dans les rochers, les forêts ou les dehesas.

L’espèce la plus représentative des pâturages est la grande outarde, avec des populations en Estrémadure qui dépassent les 6 500 exemplaires et dont la cour nuptiale spectaculaire est une des principales attractions du tourisme ornithologique dans la région. Dans cet habitat de plaine, sont également fréquents d’autres oiseaux comme l’outarde canepetière, le ganga cata, le ganga unibande, la glaréole à collier, la chevêche d’Athéna et l’œdicnème criard.

Dans les cultures de céréales, s’établissent des colonies de busard cendré qui sont parfois accompagnés de quelques couples de busard des roseaux et plus rarement de busard Saint-Martin.

Dans les maisons de champagne, il est fréquent de constater la nidification du rollier d’Europe ou l’installation de colonies de faucon crécerellette, ces deux espèces étant les principales locataires de centaines de caisses-nids artificielles installées sur les poteaux de lignes électriques de la région.

Tout comme dans les dehesas, l’abondance de pies bavardes rend possible la présence du coucou geai, le parasite de leurs nids.

Les communautés d’oiseaux y sont également très nombreuses. Signalons les populations de cochevis de Thékla, de cochevis huppé, de moqueur plombé, d’alouette calandrelle, de pipit rousseline, de cisticole des joncs, de traquet oreillard, de pie-grièche grise et de bruant proyer. C’est l’habitat par excellence de la perdrix rouge et quelquefois de la caille.

En hiver, elle s’enrichit de la présence de nouveaux oiseaux provenant du nord, comme la grue cendrée, le pluvier doré, le vanneau huppé, le busard Saint-Martin, le faucon émerillon, le pipit farlouse, l’alouette des champs, le chardonneret élégant ou la bergeronnette grise.

L’abondance d’aliment favorise la présence d’autres oiseaux intéressants qui nidifient dans des habitats très différents, comme l’aigle ibérique, l’aigle de Bonelli, l’aigle royal et le circaète Jean-le-Blanc ou des oiseaux nécrophages attirés par les grands troupeaux de bétail, comme le vautour fauve, le vautour moine et le vautour percnoptère.

Les ZPS ayant le plus grande superficie de pâturages et de terres cultivées sont “La Serena” les “Plaines de Cáceres”, les “Plaines de Trujillo”, “Magasca”, les “Plaines d’Alcántara et Brozas” et “Campiña Sur et le Barrage d’Arroyo Conejo”. Ils sont également importants dans certaines zones dans les “Dehesas de Jerez”, les “Plaines et le complexe lagunaire de La Albuera” et les “Plaines de Zorita et le Barrage de Sierra Brava”.